Medvedev : “Je sais que je peux bien jouer sur terre battue”

En 2021, Daniil Medvedev exposait publiquement son désamour de la terre battue. Depuis, l’état d’esprit n’est plus le même, il aborde la saison sur ocre avec la conviction de pouvoir briller.

Daniil Medvedev, Roland-Garros 2022 Daniil Medvedev, Roland-Garros 2022 – © AI / Reuters / Panoramic

“Honnêtement, je n’aime rien dans la terre battue. Il y a toujours des faux rebonds, et on est sale après avoir joué.” En 2021, en amont du Masters 1000 de Monte-Carlo, Daniil Medvedev avait ouvertement fait part de son aversion pour l’ocre. À froid, en conférence de presse.

Quelques semaines plus tard, sous le soleil de Rome, en plein match, la tête et les nerfs mis en ébullition par la brique pilée et son bourreau du jour, Aslan Karatsev, il avait lâché des punchlines dont il a le secret. “Comment ne pas s’énerver contre cette surface ?”, s’était-il exclamé. “Vous aimez, vous, être dans la saleté, comme un chien ? Je ne juge pas.”

“Disqualifie-moi”, avait-il ensuite lancé à l’arbitre. “Ce serait mieux pour tout le monde.”

La grande différence, c’est que, sur dur, j’arrive à gagner sans être à mon meilleur niveau ; sur terre, non.

Daniil Medvedev

Pour avoir des résultats, le Russe avait alors besoin de se convaincre lui-même de son potentiel sur terre battue, comme nous l’avait confié Gilles Cervara, son coach. Grâce à un travail mental, effectué avec l’aide de son équipe, il y était finalement parvenu. Au point d’atteindre les quarts de finale de Roland-Garros, où il avait bousculé Stéfanos Tsitsipás, l’un des cadors du circuit sur cette surface. Depuis, son état d’esprit est resté positif par rapport à aux terrain sablonneux.

“J’adore les courts en dur, je m’y sens au sommet de mon jeu”, a-t-il déclaré suite à son titre à Miami, où il est devenu le septième homme de l’histoire – après Sampras, Agassi, Federer, Djokovic, Nadal et Murray – a avoir atteint la finale de tous les plus grands tournois sur dur (Grand Chelem, Masters et Masters 1000).

“Mais je sais que je peux bien jouer sur gazon et terre battue”, a-t-il ajouté. “La grande différence, c’est que, sur dur, j’arrive à gagner des matchs sans être à mon meilleur niveau, et sur terre non. Je peux perdre facilement si je suis un peu en dessous. Espérons donc que je sois à mon maximum pour la saison sur terre.”

J’ai déjà battu Novak (Djokovic) et Tsitsipás lors du même tournoi sur terre, c’est plutôt pas mal comme performance.

Daniil Medvedev

Pour retrouver à nouveau confiance en ses qualités sur ocre, le vainqueur de l’US Open 2021 a notamment pu s’appuyer sur ses résultats de 2019. “Je sais que je peux bien jouer sur terre battue, j’ai battu Novak (Djokovic) une fois”, a-t-il rappelé devant les journalistes dimanche. “En fait, j’ai même battu Novak et Tsitsipás lors du même tournoi. C’est plutôt pas mal comme performance.”

Cette année-là, grâce à ses victoires contre le Serbe et le Grec, il était allé jusqu’en demi-finale du Masters 1000 de Monte-Carlo. Le week-end suivant, s’offrant Kei Nishikori, 7e mondial, il avait atteint la finale de l’ATP 500 de Barcelone, où Dominic Thiem l’avait stoppé.

Daniil Medvedev le sait, en acceptant de se salir en courant comme un dératé pour soulever des nuages de poussière orangée au quatre coins du court, ses résultats pourraient bien avoir du chien au cours des semaines à venir.

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