US Open : Nos attentes et nos rêves pour les Français(e)s
Alors que le coup d’envoi de l’US Open (29 août-11 septembre) est imminent, nous nous sommes amusés à définir nos objectifs pour l’ensemble des joueuses et joueurs français. D’abord en toute objectivité. Puis un peu moins…
©Zuma / Panoramic
Hommes
Troisième tour : Adrian Mannarino, Richard Gasquet
Objectivement : Vainqueur samedi à Winston-Salem, Mannarino doit éviter l’écueil classique de l’enchaînement avec un Grand Chelem. Le fait de jouer d’entrée un qualifié qui découvre les Grands Chelems (Gijs Brouwer) doit l’y aider. Sa forme actuelle peut largement lui permettre de battre ensuite Lorenzo Musetti et de défier Hubert Hurkacz au troisième tour.
Lui aussi apparu en forme à Winston-Salem (sorti en quarts malgré deux balles de match contre Laslo Djere), Richard Gasquet a lui aussi les moyens de battre Taro Daniel et Miomir Kecmanovic. C’est l’objectif.
Rêvons un peu : S’il reste bien sur sa lancée, et s’il a récupéré physiquement, on croit fort aux chances de “Manna” de battre Hurkacz. Cela lui permettrait d’atteindre son premier huitième de finale majeur ailleurs qu’à Wimbledon. Et d’y défier Jannik Sinner.
Pour Gasquet, le “rêve” serait de voir un Nadal trop juste et battu avant le troisième tour. Mais franchement, ce n’est pas sympa pour Rafa. Quelque part, on rêve aussi de ces retrouvailles franco-espagnoles, neuf ans après leur demi-finale de l’US Open en 2013.
Deuxième tour : Quentin Halys, Arthur Rinderknech, Benjamin Bonzi, Ugo Humbert, Hugo Gaston, Corentin Moutet
Objectivement : Rappelons d’abord qu’il est impossible de dissocier les deux duos Halys-Rinderknech et Bonzi-Humbert puisqu’ils s’affrontent au premier tour. Très dur également de s’avancer à un pronostic quant à l’issue de ces duels franco-français. Ce qui est (quasiment) sûr, c’est que les deux vainqueurs affronteront respectivement Daniil Medvedev et Nick Kyrgios au deuxième tour. Objectivement, ça devrait s’arrêter là.
Même constat pour Gaston et pour Moutet qui ont les moyens de battre respectivement Alexander Bublik et Stan Wawrinka au premier tour. Ensuite, par contre, ce serait Pablo Carreno Busta, double demi-finaliste à l’US Open et vainqueur à Montreal, et Botic Van de Zandschulp. Costaud…
Rêvons un peu : Pour peu que Kyrgios ne soit pas bien “luné”, imaginer une perf de Bonzi ou de Humbert face au joueur australien ne paraît pas si surréaliste. Le premier est de plus en plus constant au plus haut niveau, et le second a failli le faire l’an dernier à l’Open d’Australie et à Wimbledon. Dans ce cas, un troisième tour face à Roberto Bautista Agut voire une deuxième semaine peut leur tendre les bras.
Idem pour Gaston et Moutet. Jouer Carreno Busta et et “VDZ”, c’est compliqué, mais moins que Nadal ou Medvedev, au hasard. Avec leur patte gauche et leur capacité à distiller du poil à gratter sur le terrain, ils ont le talent pour faire dérailler la belle mécanique adverse. Un troisième tour est possible, et ce serait magnifique pour Moutet qui a été repêché des qualifications.
Premier tour : Enzo Couacaud, Benoît Paire
Objectivement : Objectivement, il ne paraît pas possible qu’un qualifié à peine classé dans le top 200 (Couacaud) et un autre au fond du trou depuis des mois (Paire) battent respectivement Borna Coric, le vainqueur de Cincinnati, et Cameron Norrie au premier tour. Un bon match reste l’objectif premier.
Rêvons un peu : Si Coric ne s’est pas remis de son sacre à Cincinnati, s’il commence à se mettre un surcroît de pression, alors il pourrait avoir du mal à se défaire d’un Couacaud qui, lui, n’aura rien à perdre et pratique un tennis de plus en plus solide. Quant à Paire, s’il retrouve d’un coup tout son génie…
Femmes
Quart de finale : Caroline Garcia
Objectivement : Même si c’est peut-être la joueuse la plus en forme du moment après son été magnifique ponctué d’un sacre à Cincinnati, et même si c’est très tentant de le faire, elle peut difficilement être considérée comme une favorite du tournoi. Surtout dans un Grand Chelem qui n’est a priori pas son préféré puisque c’est le seul où elle n’a jamais atteint la deuxième semaine.
Objectivement, atteindre les quarts de finale – soit son meilleur résultat en Grand Chelem – en battant Beatriz Haddad Maia (ou Bianca Andreescu) au troisième tour puis Maria Sakkari en huitièmes serait déjà une pleine confirmation, et une pleine satisfaction.
Rêvons un peu : Si Caroline reste dans les mêmes prédispositions qu’à Cincinnati, si elle parvient à se défaire des attentes extérieures et si elle déroule le même tennis de rêve, là oui, elle peut rêver très grand, au moins les demi-finales voire mieux. Et nous avec elle…
Troisième tour : Alizé Cornet
Objectivement : Elle a un premier tour particulièrement corsé en la personne de la tenante du titre Emma Raducanu mais très franchement, on ne voit pas ce qui pourrait empêcher Alizé d’y croire. La Niçoise joue la meilleure saison de sa vie notamment en Grand Chelem, elle est en pleine forme comme elle l’a encore montré à Cleveland. Sur ces derniers mois, elle est au-dessus de Raducanu. Une victoire la porterait vers un troisième tour face à Naomi Osaka ou Danielle Collins. On va en rester là par peur d’aller trop vite en besogne, mais bon…
Rêvons un peu : On brûlait de l’écrire au paragraphe précédent mais on va le faire ici. Osaka et Collins, deux joueuses qui sont aussi dans le dur, ça n’est pas injouable non plus, tout comme un éventuel huitième face à Aryna Sabalenka ou Elena Rybakina. Alizé avait un tableau tout aussi difficile voire pire en début d’année à l’Open d’Australie, où elle avait atteint les quarts de finale. Elle peut le refaire.
Deuxième tour : Diane Parry, Harmony Tan
Objectivement : Diane Parry, qui a confirmé ces dernières semaines sa progression régulière, est attendue pour battre la Chinoise Xiju Wang et donc atteindre le deuxième tour, où elle aurait fort à faire contre Maria Sakkari.
C’est plus dur pour Harmony Tan qui jouera d’entrée la gagnante de l’édition 2019, Bianca Andreescu. Mais la révélation du dernier Wimbledon, qui continue de structurer son jeu aux côtés de Sam Sumyk, peut tout à fait créer la surprise et foncer vers un deuxième tour contre une autre révélation estivale, Beatriz Haddad Maia.
Rêvons un peu : Sakkari, tout de même, ce n’est plus tout à fait ça depuis quelque temps. Diane Parry aura peut-être la possibilité de créer la surprise et de s’ouvrir le tableau vers la deuxième semaine, sa première en Grand Chelem, après avoir atteint le troisième tour à Roland-Garros et Wimbledon.
Harmony, elle, l’a fait à Wimbledon et si elle le refait ici, ce pourrait être au détriment de Caroline Garcia. Ce serait un crève-cœur de les voir s’affronter. Souhaitons-lui d’abord de battre Haddad Maia, qui peut être prise d’une crise de croissance à New York.
Premier tour : Clara Burel, Léolia Jeanjean, Oceane Dodin
Objectivement : Issues des qualifications, Clara Burel et Léolia Jeanjean ont tiré le gros lot puisqu’elles affronteront respectivement Elena Rybakina, la gagnante de Wimbledon, et Cori Gauff, la finaliste de Roland-Garros. Très compliqué, comme pour Oceane Dodin opposée à Leylah Fernandez, la finaliste sortante. On ne leur demande pas de gagner.
Rêvons un peu : Dans des styles très différents, ces trois-là disposent d’un tennis qui est capable de dérégler les plus belles mécaniques. Allez, gageons que l’une d’entre elles va créer l’exploit. Laquelle ?
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