Andreescu : “Je me répète de jouer plus simple”

Bianca Andreescu a dû puiser dans ses ressources et ses bons souvenirs de 2019 pour franchir le premier tour de l’US Open.

Bianca Andreescu by Eric Bolte © AI / Reuters / Panoramic

US Open 2021, 2e tour | Andreescu [6] v Davis (USA) | Court Armstrong, Jeudi 1:00

Bianca Andreescu estime que sa confiance a retrouvé des couleurs en posant le pied à New York. Après un premier tour gagné de haute lutte, la Canadienne doit prouver qu’elle peut enchaîner face à l’Américaine Lauren Davis (98e), jeudi.

Elle est l’énigme de ce tableau féminin. Bianca Andreescu, la star prodige surpise de 2019, peut-elle refaire le coup cette année malgré un jeu et une confiance en recontruction ? La Canadienne de 21 ans veut évidemment le croire et elle est sortie plutôt rassurée de son combat du premier tour face à la récente quart de finaliste de Wimbledon, Viktorija Golubic (7-5, 4-6, 7-5).

Est-ce le retour sur la terre de son premier titre du Grand Chelem, l’arrivée d’un nouveau coach en la personne de Sven Groeneveld ou le sursaut d’orgueil d’une championne sevrée de victoires ? Sans doute un peu de tout ça mais pour son entrée en lice mardi, Andreescu a donné de vraies garanties d’envie et de potentiel sur ce tournoi.

Andreescu a “ressorti l’ancienne Bianca de la boîte”

Evidemment, les 2h48 déjà passées sur le court ne joueront pas en sa faveur pour la suite compte-tenu de sa tendance à avoir encore du mal à encaisser l’enchaînement des matches. Mais la voir aussi généreuse dans l’effort et disciplinée dans le jeu face à Golubic a forcément ramené des souvenirs de son épopée de 2019.

“Je me sens tellement à l’aise sur ce court ! Je réussis à faire revenir les sensations de 2019 et la confiance qui va avec, ce qui m’a beaucoup servi lors de ce premier match où j’ai dû puiser dans mes réserves et me battre. J’ai dû déjà sortir l’ancienne Bianca de sa boîte en quelque sorte, et c’est quelque chose que j’avais pas réussi à convoquer depuis un and donc je suis super contente.”

Ces deux derniers mois, j’ai vraiment dû analyser ce qui fonctionnait le mieux pour mon jeu parce que j’étais trop souvent confuse dans ma tête.

Bianca Andreescu

La spécificité d’Andreescu est ce jeu qui maîtrise aussi bien les variations que la puissance, mais c’est aussi ce qui rend son dernier come-back plus compliqué. Car lorsqu’on a tant d’options mais si peu de confiance, on a beaucoup de chances de se faire des noeuds au cerveau. Alors qu’elle va tenter de se qualifier pour le troisième tour aux dépens de Lauren Davis, solide joueuse américaine classée à la 98e mondiale, Andreescu aura de nouveau tout intérêt à faire preuve d’humilité dans ses choix tactiques.

“Ces deux derniers mois, j’ai vraiment dû analyser ce qui fonctionnait le mieux pour mon jeu parce que j’étais trop souvent confuse dans ma tête. Alors je me suis dit de rester simple, d’arrêter de me rendre la tâche si difficile parce que je manque trop de matches et de confiance en ce moment. En faisant ça, je vais réussir à tout reconstruire. A chaque fois que je sens que je m’éloigne de mon plan de jeu, que je recommence à cogiter ou que je suis nerveuse, je me répète de faire simple, de ne me concentrer que trois ou quatre consignes de jeu. Cela m’aide vraiment.”

Andreescu : “Améliorer mon jeu offensif”

L’inconvénient de tout ça est qu’on l’a beaucoup moins vu tenter des slices et des coups en toucher lors de son premier match. Ce qui n’était pas entièrement dû à une volonté de ne pas s’emmêler les pinceaux, mais aussi de rester dans le chemin tracé à l’entraînement : l’agression d’abord, la patte de velours plus tard.

“Je veux rester très agressive, rentrer dans le court et dicter le jeu dès le premier point. Je veux vraiment améliorer mon jeu offensif parce que j’ai l’impression que j’ai passé beaucoup trop de temps en défense cette année et que je ne me sentais pas suffisamment en confiance pour avancer. Avec Sven, on a beaucoup travaillé là-dessus et sur le fait de lâcher mes coups donc c’est important de le retranscrire en matches.”

Bianca Andreescu sait où elle veut aller : tout en haut. Et malgré son jeune âge, elle fait preuve d’une belle lucidité sur l’état actuel de son jeu, sans doute parce qu’elle n’est pas du genre à se voiler la face et qu’elle a spécifiquement demandé à son coach de lui dire ses quatre vérités quoi qu’il arrive. On va déjà voir face à Davis si son corps a enfin décidé de coopérer avec son ambition, et ensuite si ce jeu agressif à tout prix a de quoi faire sauter le verrou qui bloque le retour au premier plan d’Andreescu depuis le début de la saison.

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