Swiatek : « Même les matchs que j’ai gagnés, je n’ai pas bien joué »

La Polonaise était arrivée à Madrid en quête de certitudes, elle en est reparti avec encore davantage de doutes.

Iga Swiatek, Madrid 2025 Iga Swiatek, Madrid 2025 (Zuma / PsnewZ)
Mutua Madrid Open •Demi-finales • Terminé
Voir le tableau

Après un début de saison mi-figue, mi raisin, Iga Świątek comptait sur l’arrivée du printemps, de la surface ocre, pour retrouver un jeu florissant et soulever à nouveau un trophée.

« Sur terre battue, le tennis a plus de sens pour moi », avait-elle expliqué en amont du tournoi de Madrid après une sixième défaite en autant de duels contre Jeļena Ostapenko, en quart de finale à Stuttgart. « On peut être plus créatif tactiquement, et ça me plaît énormément. Je me sens plus détendue car je connais mes armes. Même en défense, j’ai souvent un plan B, ce qui est parfois impossible sur dur. Ça me rassure et ça me donne confiance. »

En quête d’un titre depuis Roland-Garros 2024, la Polonaise a quitté la capitale espagnole sans avoir retrouvé la pêche. Loin de là, malgré, pourtant une demi-finale. Stade de la compétition où elle s’est inclinée 6-1, 6-1 contre Coco Gauff. Seule Simona Halep lui a infligé défaite plus cinglante depuis le début de sa carrière, avec un 6-1, 6-0 à Roland-Garros en 2019, alors qu’elle venait de fêter ses 18 ans.

J’aurais aimé mieux bouger

Lors des tours précédents, la quintuple championne en Grand Chelem avait éliminé Alexandra Eala (4-6, 6-4, 6-2) Linda Nosková (6-4, 6-2), Diana Shnaider (6-0, 6-7³, 6-2) et Madison Keys (0-6, 6-3, 6-2). Sans vraiment briller, ni se rassurer quant à son niveau.

« Je n’ai pas pas bien joué, même lors des matchs que j’ai gagnés (à Madrid) », a-t-elle analysé en conférence de presse après son revers contre Gauff, face à qui elle n’avait auparavant jamais perdu le moindre set en cinq duels sur terre battue. Principal problème, le déplacement. L’une de ses grandes forces habituellement.

Contre Keys, joueuse très puissante, ce souci a été criant. Świątek, généralement si réactive, explosive, a montré une latence inhabituelle dans ses démarrages et reprises d’appuis. « J’aurais aimé mieux bouger », a-t-elle déclaré. « Ça aurait pu me donner l’opportunité de rebondir, parce que c’est généralement ce qui se passe. Mais, clairement, aujourd’hui (jeudi, contre Gauff), je n’ai pas bien bougé, mes jambes n’étaient pas là, je ne pouvais pas renvoyer les frappes avec de la lourdeur. »

Je ne vais pas sourire alors quand je prends 6-1, 6-1

Globalement, pendant le tournoi, je n’ai pas bien bougé », a-t-elle ajouté. « Je sais comment je peux bouger, et d’habitude je n’ai pas besoin de penser à mes jambes. Mais depuis plusieurs semaines, ce n’est pas facile. Je dois me forcer à rester plus bas, à être plus précise avec mes pieds, parce que ça ne se fait pas tout seul. J’espère avoir le déclic, je vais travailler là-dessus »

Et la native de Varsovie va devoir appuyer sur le champignon. Désormais sous la menace de Gauff pour la place de numéro 2 mondiale – l’Américaine lui passerait devant en cas de sacre à Madrid -, ses prochaines échéances son Rome et « Roland », où elle a empilé les couronnes ces dernières années.

Des terres de confiance – trois titres en Italie, quatre à Paris – où elle pourrait retrouver des sensations. Et la banane. Questionnée sur son absence de sourire sur le court ces derniers temps, Iga Świątek a répondu : « Je ne vais pas sourire quand je prends 6-1, 6-1. » De quoi faire comprendre au journaliste que sa question était un tantinet à la noix.

People in this post

Your comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *