Carlos Alcaraz en 2021 : premier titre, premier quart majeur, l’année de l’explosion pour la pépite espagnole

Nommé révélation de l’année 2020 par l’ATP, Carlos Alcaraz n’aura pas attendu longtemps pour passer à la vitesse supérieure : la saison 2021 a été pour lui celle de l’explosion au plus haut niveau. A seulement 18 ans…

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Carlos Alcaraz a (pour l’heure) remporté 33 victoires sur le circuit principal. Dont 32 au cours de cette saison 2021 qui a été celle de l’explosion au plus haut niveau pour le jeune Espagnol de 18 ans, déjà nommé Révélation ATP de l’année en 2020.

Son éclosion précoce, tout comme la grosseur de son biceps et bien entendu sa nationalité, rappellent inexorablement Rafael Nadal, même si lui fait tout – c’est de bonne guerre – pour détourner une comparaison forcément piégeuse en s’estimant plus proche d’un Roger Federer

Quoi qu’il en soit, Alcaraz est peut-être celui qui, par sa maturité, son état d’esprit impeccable et son tennis extrêmement complet, semble susciter aujourd’hui le plus d’espoirs de succéder un jour à ces deux monstres sacrés.

Rarement en tout cas aura-t-on vu un jeune champion susciter autant l’unanimité auprès du public. Reste, maintenant, à rejoindre l’élite même s’il lui reste encore les derniers paliers à franchir pour cela. Ceux qui, on le sait, sont toujours les plus escarpés.

Carlos Alcaraz, Rolex Paris Masters 2021 – © JB Autissier / Panoramic
  • Classement d’Alcaraz fin 2020 : 141
  • Classement d’Alcaraz fin 2021 : 32
  • Bilan de l’année : 32 victoires, 17 défaites
  • Titres : 1

MEILLEURE(S) PERFORMANCE(S) : PREMIER TITRE À UMAG

Ce n’est pas forcément cette performance que le public retient le plus. Mais c’est un cap important que l’histoire, elle, gardera en archives à tout jamais : au mois de juillet, Carlos Alcaraz a remporté son premier titre sur le circuit principal à Umag (ATP 250), en Croatie, en battant Richard Gasquet en finale. 

Il a aussi fini l’année en beauté en remportant le Masters de la Next Gen, à Milan. Ça, ça ne compte pas dans le palmarès officiel. Mais un titre pareil, face à ses (probables) grands rivaux de demain, dont Sebastian Korda en finale, ça a une forte portée symbolique…

MEILLEUR RESULTAT EN GRAND CHELEM : RECORD À L’US OPEN

Il l’a obtenu à l’US Open en atteignant les quarts de finale au prix notamment d’une formidable victoire – sa plus belle à ce jour – au 3ème tour face à Stefanos Tsitsipas, lors d’un jeu décisif du 5ème set où il a été incroyable d’audace et de maîtrise. Il est ainsi devenu, à 18 ans et 4 mois, le plus jeune joueur à atteindre ce stade à l’US Open ! Si ça ce n’est pas une référence…

Dommage, il n’a pas vraiment pu défendre ses chances d’aller plus loin, touché aux adducteurs contre Auger-Aliassime et contraint à l’abandon. 

Ce résultat new-yorkais a néanmoins été l’aboutissement d’une jolie montée en puissance : une qualification puis un premier match remporté en Grand Chelem à l’Open d’Australie, suivie d’une nouvelle qualification et cette fois un troisième tour atteint à Roland-Garros, et encore un tour passé à Wimbledon alors qu’il n’avait jamais joué sur gazon.

AUTRES TEMP(S) FORT(S) DE SA SAISON : JOUER NADAL LE JOUR DE SES 18 ANS

Il a vécu un autre moment particulièrement fort lors du Masters 1 000 de Madrid où il a été opposé au 2ème tour à Rafael Nadal, et ce le jour-même de son 18ème anniversaire (le 5 mai) ! Alors certes, Rafa ne lui a pas vraiment fait de cadeau ce jour-là mais Carlos a beaucoup appris, et vécu surtout un grand frisson.

Sinon, il faut aussi citer ses trois demi-finales jouées à Marbella (sur terre battue), à Winston-Salem (sur dur) et à Vienne (en indoor), preuve aussi de sa polyvalence. Sans oublier un autre titre, mais en Challenger, à Oeiras, sur terre battue.

PIRE(S) MOMENT(S) DE SA SAISON : LA FOLIE BERCY

Il a vécu deux expériences difficiles sinon traumatisantes (mais enrichissantes, là encore), les deux en fin de saison : tout d’abord lors du Rolex Paris Masters, où il a été battu en huitièmes par Hugo Gaston lors d’un match où il a été chahuté par un public en fusion.

Et puis, quelques semaines plus tard, il a dû renoncer à devoir honorer sa première sélection en Coupe Davis, qui plus est chez lui en Espagne (à Madrid), en raison d’un test positif au Covid. Un crève-cœur…

SUR LES RÉSEAUX

Il est assez présent sur twitter et instagram, où il a une communication purement tennis. Il poste ainsi très souvent des photos ou vidéos des tournois où il se trouve. La passion du jeu transpire sur son fil. Et ça fait du bien. 

HORS DU COURT

Originaire d’El Palmar, dans la région de Murcie, il vit la plupart du temps – hors tournoi – au sein de l’académie de son coach Juan Carlos Ferrero, située à Villena, près d’Alicante. 

Comme il l’expliquait dans une interview accordée il y a un an à Tennis Majors, il ne s’accorde que très peu d’extras, si ce n’est parfois d’aller jouer au golf ou assister à des matches de foot, deux de ses hobbys. A 18 ans, il est déjà extrêmement investi dans son métier.

SON AUTO-ÉVALUATION

Le garçon n’est pas du genre à s’enflammer, mais il est (légitimement) très satisfait de sa saison.

“Ça a été vraiment une très bonne saison pour moi”, disait-il ainsi après sa victoire au Masters Next Gen. “Je suis très heureux des moments que j’ai pu vivre, comme ma victoire contre Stefanos à l’US Open ou mon premier titre à Umag. J’ai eu l’occasion de jouer énormément de matches qui vont me donner beaucoup d’expérience, laquelle me servira pour continuer encore à gagner en maturité.”

“J’ai accumulé beaucoup d’expérience, laquelle me servira pour continuer encore à gagner en maturité.”

Carlos Alcaraz sur sa saison 2021

Son entraîneur, Juan Carlos Ferrero, lui avait fixé comme objectif ambitieux de finir cette saison 2021 dans le top 50. Le voilà 32e, suffisamment bien classé pour être tête de série lors du prochain Open d’Australie. Il y a de quoi être fier.

L’AVIS DE TENNIS MAJORS

On n’a pas attendu 2021 pour savoir que Carlos Alcaraz serait fort, mais disons que cette année nous a montré qu’il serait peut-être encore plus fort qu’on le pensait. Honnêtement, il nous a fait une très forte impression, peut-être plus forte encore que n’importe quel autre membre de la Next Next Gen, même si Jannik Sinner est encore nettement devant lui. Avec aussi, il est vrai, deux ans de plus.

C’est simple : Carlos Alcaraz n’a aucune faille apparente, que ce soit physique, tactique et (surtout) mentale. Techniquement, on peut encore voir quelques petites scories ça et là, en revers et à la volée. Mais c’est peut-être cette perfectibilité qui rend ses perspectives d’avenir encore plus alléchantes, d’autant qu’elle ne l’empêche en rien d’aller de l’avant, y compris sur les moments importants. Sa mentalité est juste incroyable. Et ça aussi, ça rappelle Rafa.

Rajoutons à cela qu’Alcaraz, malgré un caractère policé, est probablement celui qui suscite le plus d’enthousiasme chez le public, qui s’y trompe rarement. A vrai dire, nous aussi, cela faisait longtemps que l’on ne s’était pas autant emballé pour un jeune. A raison ?

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