L’interdiction des joueurs russes et biélorusses à Wimbledon se précise

Daniil Medvedev, Andrey Rublev ou encore Anastasia Pavlyuchenkova seraient concernés par cette lourde décision.

Wimbledon - Court central 2021 Wimbledon – Court central 2021 © AI / Reuters / Panoramic

Ce serait une décision inédite. L’ATP, la WTA et les organisateurs de tournoi n’avaient pas encore décidé de prendre de telles mesures sur le circuit. Wimbledon pourrait faire figure d’exemple. Selon des informations du New York Times, le Grand Chelem londonien, prévu du 27 juin au 10 juillet prochain, devrait annoncer très rapidement que les joueurs russes et biélorusses ne pourront pas participer au tournoi. En cause, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le soutien de la Biélorussie à la guerre.

Les tournois du Grand Chelem ont produit un communiqué le 1er mars qui annule les tournois disputés en Russie et en Biélorussie, qui suspend les équipes de ces fédérations dans les compétitions par équipes (Coupe Davis, Billie Jean King Cup…) et qui exige, dans les compétitions individuelles, un strict régime de neutralité, sans drapeau ou autre référence au pays. Les tournois organisés à Moscou ont également été annulés.

Très mauvaise nouvelle pour Medvedev

Cette décision des organisateurs de Wimbledon pourrait avoir des conséquences pour des gros noms sur le circuit. Quatre Russes figurent dans le top 30 du classement ATP, dont Daniil Medvedev, 2e joueur mondial, qui se verrait enlever l’opportunité de remporter un second Grand Chelem. Andrey Rublev, 8e mondial, Karen Khachanov, 26e mondial, et Aslan Karatsev, 30e mondial, subiraient le même sort.

Daniil Medvedev, Miami 2022
Daniil Medvedev, battu en par Hubert Hurkacz en quarts de finale du Masters 1000 de Miami 2022 (AI / Reuters / Panoramic)

Sur le circuit WTA, cinq russes sont présentes dans le top 40, comme Anastasia Pavlyuchenkova, 15e joueuse mondiale et finaliste de Roland-Garros en 2021. Cette décision fait suite à la prise de position de nombreux joueurs et joueuses ukrainiennes, comme Elina Svitolina, et la pression du gouvernement britannique, notamment le ministre des Sports britannique, Nigel Huddleston. Celui-ci exigé un engagement public anti-Poutine de tous les participants russes et biélorusses. Une décision presque impossible à prendre pour les joueurs au risque de répercussions sur leurs familles présentes en Russie.

De leur côté, les organisateurs de Roland-Garros et de l’US Open n’ont pas annoncé de mesures qui iraient dans ce sens. Amélie Oudéa-Castera, la directrice générale de la FFT, avait déclaré en mars dernier ne pas vouloir demander aux joueurs russes de prendre ce risque afin de jouer Roland-Garros : « À ce stade, nous n’avons pas l’intention d’entrer dans le détail des situations personnelles et individuelles, dont on sait en plus qu’elles peuvent être extraordinairement dépendantes des situations familiales vécues par les uns et les autres »

Suite à cette annonce, le Kremlin a immédiatement réagi en dénonçant cette décision d’exclure les joueurs russes : “Une nouvelle fois, ils font des sportifs les otages de préjugés politiques, d’intrigues politiques […] C’est inacceptable”, a fait savoir Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.

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