Gauff et sa lutte contre le syndrome de l’imposteur : “Je me répète que je suis une très bonne joueuse pour le rendre réel”

Alors qu’elle s’apprête à joueur sa deuxième finale de Grand Chelem, Coco Gauff a expliqué lutter face à un syndrome de l’imposteur la poussant régulièrement à croire qu’elle n’est pas assez forte pour rivaliser avec les meilleures joueuses du monde. Dont elle fait pourtant partie.

“Je pense que ça fait toujours partie de moi”, a-t-elle déclaré en conférence de presse après sa victoire contre Karolina Muchova en demi-finale de l’US Open. “C’est quelque chose que je gère de mieux en mieux, clairement. Même si, après Washington (où elle a gagné le tournoi début août), je me suis encore dit : ‘OK, j’ai battu des bonnes joueuses, mais elles étaient peut-être dans un mauvais jour.”

“Puis Cincinnati est arrivée (où elle a également soulevé le trophée, une semaine avant l’US Open), avec sa victoire contre Iga (Swiatek) en demi-finale (son premier succès en huit matchs face à Swiatek)”, a-t-elle ajouté. “Et, pareil, même si j’ai super bien joué, sur le moment, je me suis dit qu’elle était dans un mauvais jour.”

“Ce sont des choses que je dois me rappeler à moi-même”, a-t-elle continué. “Ce matin, pour le match d’aujourd’hui (jeudi à New York, contre Karolina Muchova), je me suis un peu dit que je l’avais battue en finale à Cincinnati parce qu’elle était diminuée physiquement à cause de ses tours précédents. Puis je me suis regardée dans le miroir, et j’étais du genre : ‘Tu es une très bonne joueuse, tu peux la battre, même au top de sa forme physique’. Je savais qu’elle serait en meilleure forme (qu’à Cincinnati),et qu’elle sortait d’un jour de repos. Mais je me suis répété à moi-même que je pouvais la battre à nouveau.”

“Ouais… ça fait clairement partie de moi, mais je crois que je m’accorde de plus en plus de crédit”, a poursuivi la 6e joueuse mondiale. “Et dire les choses les rend plus concrètes, réelles. C’est pour ça que j’essaie de parler plus positivement de moi, et de me dire que je suis une très bonne joueuse.”

“Je crois vraiment que j’ai la maturité et la capacité pour gagner une finale de Grand Chelem désormais” – Coco Gauff

Devant les journalistes, la jeune femme de 19 ans a aussi pris le temps de comparer son parcours new-yorkais à celui de Roland-Garros 2022, où elle s’était inclinée en finale contre Iga Swiatek.

“[À Paris], tout le tournoi était comme une surprise pour moi”, a confié la native d’Atlanta. “C’était déjà un soulagement d’être en finale, parce que tellement de gens attendaient beaucoup de moi. Je pense qu’au fond, je ne me sentais pas capable de pouvoir le faire, surtout en affrontant Iga (Swiatek) qui était sur une série incroyable de victoires (Swiatek avait gagné son 7e tournoi de suite à Roland-Garros).”

“Mais cette fois, je me suis davantage concentrée sur moi et mes propres attentes”, a-t-elle ajouté. “Je ne suis pas allée sur les réseaux sociaux, et je n’ai pas écouté les gens qui disaient que je pouvais y arriver ou non. Je crois vraiment que j’ai la maturité pour le faire. Peu importe ce qu’il se passe samedi, je suis très fière de la façon dont j’ai géré les dernières semaines.”

Arrivée à l’US Open en favorite après avoir gagné deux de ses trois tournois de préparation, Coco Gauff affiche un bilan de 17 victoires – dont 11 de suite – en 18 matchs avant la finale de l’US Open. Pour en ajouter une de plus et remporter son premier titre du Grand Chelem, elle a rendez-vous avec celle qui sera numéro 1 mondiale lundi : Aryna Sabalenka.

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